Ressac

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Ressac

Une série de conversations téléphoniques, condensées sur deux ou trois jours, avec des personnes différentes, mais vivant toutes des situations très délicates, me densifie assez brutalement. Je me retrouve au milieu de la nuit comme rejetée de l'océan, le coeur qui bat la chamade, la peur au ventre : la peur de toutes ces personnes qui m'ont confiée leur détresse. La compassion m'étreint le coeur, mon impuissance me harcèle, une vague culpabilité me donne la nausée , comme un interdit de vivre cet absolu d'amour devant tant de souffrance.

La tragédie humaine me rappelle encore que je ne suis rien, que je ne peux rien. Sauf écouter de tout mon coeur ouvert, cette litanie d'angoisses, de peurs, de désespoir que toutes ces personnes déversent en moi. Ecouter et ne rien dire, ou presque. Juste prendre l'autre en SOI, là où je suis toujours TOI.

Continuer à Te voir en eux, Présence silencieuse...

Tout accueillir comme des parties de moi-même encore en souffrance, encore en errance, en oubli de SOI...

Voir, au delà de la tragédie comment Dieu se rappelle a LUI. mais moi, qui n'ai pas eu d'enfant, j'ai un coeur de mère qui voudrait prendre dans ses bras ses parties de moi , en les berçant dans mon coeur pour effacer à jamais leurs tourments.

C'est ce que je fais , dans le secret de mon être. J'amène toutes ces larmes de ceux que j'aime dans le silence d'amour lumineux qui m'habite et me vit...ô Dieu, il m'arrive de ne plus vouloir tant aimer, tant ça me brise le coeur...

mais, je vous embrasse comme je vous aime...

Domiji

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