L'oiseau blanc

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J'étais arrivée beaucoup plus tôt à Aix-en-Provence à cause des grèves de train. J'allais rapidement poser mes affaires chez la dame de Provence et je profitais du temps qu'il me restait, avant de prendre mon poste auprès d'elle, pour aller faire un tour dans un beau parc traversé par une jolie petite rivière.

J'avais choisi ce lieu pour m'isoler un peu afin de communier avec une amie qui venait de quitter ce plan de conscience quelques jours auparavant. C'était justement cette après-midi qu'avait lieu le rite de passage. J'étais trop éloignée géographiquement pour être présente physiquement à la cérémonie, mais je savais qu'il me suffirait de me recueillir en silence dans un lieu harmonieux pour être avec elle et tous les membres de sa famille.

J'arrivais dans le parc et je trouvais un banc un peu en retrait, près de la rivière et en face d'un petit plan d'eau. La lumière du jour était belle. De nombreux arbres ombrageaient le banc où j'étais assise. J'étais calme, je pensais à elle avec tendresse, laissant défiler les images qui évoquaient les instants de vie que nous avions partagé...

... Les arbres se reflétaient dans l'eau, l'eau se reflétait dans les arbres...

C'était tellement beau, ce jeu de lumière dans les arbres, on aurait dit qu'il émanait d'eux une sorte de mouvance rayonnante; l'eau, elle, semblait habitée d'une forêt...

Les rayons du soleil poudraient d'or les différentes nuances de vert des feuillages touffus et la surface de l'eau se transformait en coulées d'or fondu. Dans ce bain de lumière, tout était le miroir de tout. l'harmonie et la paix régnait.

Soudain, traversant ce décor enchanté, un oiseau blanc, toutes ailes déployées, fonça sur moi et vint atterrir près de mes pieds. C'était une colombe. La scène était d'une telle beauté que je restais saisie quelques secondes. L'oiseau fit quelques pas autour de mon banc, puis s'envola et disparu dans l'infinité azurée...

Je regardais ma montre : C'était exactement l'heure du rite de passage de mon amie.

Alors je saluais la Vie qui se reprenait en Elle-même, après avoir joué le rôle de Mimi.

Dans l'Amour de ce qui est,

Domiji.

L'oiseau blanc
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