Evidence

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Evidence

Un instant , le silence total, le temps suspendu, tout est touché puis englouti dans cette Evidence.

Alors il y a comme une absurdité dans les images vues, les informations déformées, les histoires de la société, du monde ... tout apparaît dans son irréalité . une avalanche de mensonges, des fabrications de films.

Ici il n'y a qu'une paix soyeuse, indicible, souriante, aimante... Une sorte de cohésion amoureuse, enveloppante.

Comment Est-ce possible ? Tout ce bruit ? Toute cette agitation ? Toute cette énergie dépensée pour sauvegarder son corps, sa personne, sa vie, pour devenir "quelqu'un", pour faire quelque chose ... Pour vivre !

L'Existence ne meurt jamais. L'existence c'est l'Eternité. Ce qui passe et s'efface ce sont les images qui se déroulent dans cet Espace amoureux. Ces films n'ont aucune consistance, aucune vérité. La lumière qui les éclaire leur donne vie. Pourtant par une sorte de frémissement, de glissement ou de mouvement gracieux et aimant, tout semble se ramasser en l'Unique jamais divisé.

Il n'y a personne.

Il y a ce Tout qui se joue ainsi.

Ô Sublime Maya !

Il ne se passe rien... Un silence poudré de Lumière, un Amour s'enroulant sur lui-même. Un vide plein d'Eternité. Une absence de moi dans l'immensité.

Quoi voit cela ? Qui respire cette lumière ? Qui aime si totalement ?

Cela.

Là, à cet instant, c'est une évidence. Je rêvais ce monde, je rêvais la multiplicité, je rêvais les autres et je me rêvais dans cette histoire étriquée.

Comment est-ce possible ? Cela parait tellement vrai quand on souffre dans son corps, quand on pleure dans son cœur, quand on est amoureux, quand on crée quelque chose... Mais finalement quand je regarde un film et que je me perds dans les personnages au point de rire ou de pleurer ou de crier de peur, je le vis aussi intensément... Pourtant ce ne sont que des images qui défilent sur un écran.... aucunes images n'adhèrent à l'écran; le film s'arrête, l'écran est immaculé, pas de taches de sang, pas de larmes, par d'éclats de joie, pas d'élans amoureux, pas de traces de boue. Il ne s'est rien passé.

Les personnages ont joué leurs rôles, bons ou mauvais, tragiques ou comiques, brillants ou figurants... Puis comme des ombres , ils se sont évanouis dans la lumière du projecteur.

Ô superbe Maya ! Issue de l'apparent ondoiement du Mystère insondable de l'Ineffable Présence.

je n'ai jamais été cet enfant perdu dans un monde hostile.

je n'ai jamais été.

Je suis l'Eternité.

Domiji

peinture : Rassouli, Eternal Annexation

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R
Encore une fois c'est très beau ce qui émane à travers toi.<br /> Bisous<br /> Rv
D
la beauté n'est-elle pas dans l'œil de celui qui regarde ? ...<br /> merci, kisses, Dom