L'usure des empreintes karmiques

Publié le par Domiji

L'usure des empreintes karmiques

J'observais que dès que je constate un retour de certaines peurs, ou que je parle d'une situation inconfortable ou que j'admette que là j'adhère encore au personnage, cette Vacuité heureuse vient comme souffler ce qui semble être un résidu d'ego, un reste de construction personnelle, qui s'effondre comme une château de sable emporté par les vagues de l'Incommensurable.

En fait, il arrive un moment ou toutes les constructions mentales qui font l'ego, les empreintes karmiques, les croyances, les nœuds émotionnels, se défont naturellement dans l'Evidence de Ce Qui Est.

Il y a une sorte d'habitude à se vivre comme un individu avec son histoire et il peut y avoir pendant un temps une impression de dichotomie entre ces aperçus vertigineux de l'Essentiel qui se vit Un en tout, et ce petit personnage qui continue à s'exprimer avec la même tonalité, bien qu'il ait été allégé lors de ces diverses immersions dans l'Océan lumineux de la Vie-une.

Il est constaté que dès qu'une brèche s'ouvre sur cet Absolu, Cela va se servir de la personne (du masque) pour émettre sa splendeur, ou distiller quelques gouttes de Son essence d'une façon ou d'une autre. C'est aussi vrai que le soleil est éternellement incandescent, même si on n'ouvre qu'un seul volet de la maison, toute sa lumière va s'y déverser et quelque chose de l'Ineffable va passer à travers cette maison. Mais, aussi, cette lumière va éclairer en même temps toute les parties de la maison restées dans l'ombre, et on pourra y découvrir des choses qui trainaient là depuis longtemps. Et bien, ces zones d'ombres vont aussi disparaître par cette mise en pleine lumière. Cependant, certaine partie de la maison pourront restées fermées alors même que la lumière resplendira par les autres ouvertures. Ce qui, vu de l'extérieur, donnera l'apparence d'un éveil partiel.

Il y a également une forme de récapitulation dans cette reconnaissance en Ce Qui Est. Les instants de grâce vécus même dans la plus tendre enfance, ces 'blancs' qui se sont comme intercalés dans le brouillard d'une vie égocentrée, ces moments fugitifs où on exulte un :"oui, c'est ça !" et puis ça nous a encore échappé, ça s'est évanoui sans qu'on sache comment le formuler, ces 10ème de seconde où on croyait attraper quelque chose de cet insondable mystère et encore une fois, cela se dérobait... tout cela nous revient en gros plan, comme autant de jolis flashs de lumière qu'on s'était offerts pour éclairer cette sombre nuit de l'oubli. (Bien entendu, rien ne vient s'intercaler, c'est l'évanouissement du brouillard égocentré qui laisse passer ce qui toujours est resplendissant.)

Réellement, Cela agit, comme l'eau qui goutte après goutte vient éroder la pierre la plus dure. Une jour cette masse égotique s'effondre en poussière. On la croyait encore bien solide, encore tellement encombrante, parfois finement structurée et pfft il n'y a plus rien que l' Existence.

C'est là, dans une fulgurance aiguë, qu'il est vu que "je" n'a jamais existé,

il n'y a que l'Existence.

Puis l'Existence "utilise" le voile "je" pour exprimer quelque chose de Sa vraie nature, de Son indicible amour, de Son éblouissante splendeur...

Domiji

ps : une excellente explication des 4 étapes de l'Eveil selon Claudette Vidal, à visionner sur le blog de rv : cequiest.over-blog.com/2015/06/Claudette-vidal-les-4-etapes-de-l-eveil.html/#c

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